Second volet du "Parcours mémoriel", sur la trace des justes

(actualisé le ) par P. Rougier

Seconde étape du "Parcours mémoriel" proposé à la classe de 3E1 par le Conseil Départemental des Hauts-de-Seine (cf. article : https://clg-sellier-suresnes.ac-ver...), les élèves ont pu découvrir un nouveau lieu incontournable de mémoire liée à la Seconde Mondiale en se rendant au Mémorial de la Shoah, dans le 4ème arrondissement de Paris, et en passant un après-midi sur les traces de justes dans ce quartier du Marais chargé d’histoire.

La confrontation avec des lieux de mémoire :

Entrant avec gravité dans cet espace dédié à la mémoire de la Shoah, les élèves, guidés par une médiatrice, ont marqué un long temps d’arrêt sur le parvis devant le "Mur des Noms", ce monument constitué de trois murs de Pierre de Jérusalem sur lesquels veille un arbre de Judée.

Ils ont appris l’histoire de cette structure monumentale, inaugurée en 2005, puis rénovée, corrigée, complétée en 2019 et rendue de nouveau accessible en 2020. Ils ont pu lire quelques noms parmi les 76 000 dont 11400 noms d’enfants gravés avec les années de naissance identifiant les victimes en France de la déportation par les nazis avec la collaboration du gouvernement de Vichy.

Une nouvelle halte commémorative a été observée, sous ce parvis, dans la crypte qui abrite le tombeau du martyr juif inconnu. Un temps particulier a été pris afin d’analyser les différentes composantes de cet espace de recueillement.

Un atelier sur les itinéraires croisés d’un juste et d’une famille juive

En se rendant dans une salle de travail du centre de documentation, à partir de l’étude de documents d’archives et notamment de fiches d’internement à Drancy, un atelier a permis de retracer les parcours de Joseph Migneret, reconnu "Juste parmi les Nations", directeur d’école, et de Jacob Romen, commerçant du quartier, assassiné à Auschwitz, dont les destins se sont croisés.

Une déambulation dans le quartier du Marais permet d’évoquer ces parcours sur les lieux même où se déroula cette histoire tragique. La restitution des recherches opérées au centre de documentation a lieu ainsi devant l’école élémentaire des Hospitalières-Saint-Gervais, retraçant le parcours de son ancien directeur, Joseph Migneret, qui s’engagea activement dans la Résistance en cachant des enfants juifs et en procurant de faux papiers à des adultes. Une seconde halte devant l’échoppe de Jacob Romen est l’occasion de rappeler que, parmi ces enfants sauvés, figuraient les quatre enfants du poissonnier du quartier.

Une pause recueillie face au "Mur des justes"

Dans un contexte particulièrement sensible, sur le chemin du retour, dans l’allée qui jouxte le Mémorial, le groupe a marqué une pause respectueuse devant le "Mur des justes" qui porte les noms de plus de 3900 hommes et femmes qui, au péril de leur vie, ont contribué au sauvetage des juifs pendant la seconde guerre mondiale.

Ultime étape de ce parcours mémoriel, cet après-midi a permis de compléter cette approche sensible d’un passé douloureux à travers la rencontre de lieux de mémoire inscrits dans l’histoire du territoire.