Un tour à la TAC de Gennevilliers

(actualisé le ) par P. Rougier

Suresnes, vendredi 10 février à 8H45 devant le collège Henri Sellier, une file d’élèves se met en route vers la station de tramway. Ce sont les 4E2 et les 4E3, sous la direction de leur professeure de physique- chimie, Mme BEN M’BAREK, appuyée par ses collègues d’Anglais M. GRADEL, d’EPS M. BOCQUET et de français, M. Aà SSI. La sortie pédagogique a pour destination la TAC de Gennevilliers.

Une TAC, ou turbine à combustion, est une centrale électrique, une usine qui produit de l’électricité à partir de la chaleur générée par un combustible. A son installation il y a plus d’un siècle, celle de Gennevilliers était l’une des plus grandes au monde utilisant le charbon. Entre temps démantelée, elle est reconstruite en 1992 suivant des normes modernes, fonctionnant au gaz et pouvant fournir de l’énergie électrique à plus de 200 milles personnes. Elle fait partie d’un parc national de six centrales thermiques stratégiques pouvant atteindre une puissance maximum en moins d’une demi-heure, en appui au réseau de distribution d’EDF, le principal fournisseur d’énergie électrique en France.

C’est ce géant mécanique et technologique que les élèves des quatrièmes 2 et 3 avaient envie de questionner, décidés, sous l’impulsion de leur prof de SPC de comprendre les moindres détails de son fonctionnement afin de mieux appréhender les cours reçus sur le courant électrique en classe. À l’occasion, ils avaient même fait des exposés sur les différents types de centrales électriques (thermique, hydraulique, nucléaire, éolienne).

Arrivés sur le site de la TAC de Gennevilliers, ils seront aidés par deux guides experts, Carole et Alain qui se plieront en quatre pour satisfaire leur curiosité. La visite est alternative, un groupe se rend directement sur les installations techniques tandis que l’autre a droit à un cours de révision sur les centrales thermiques. Les voix des élèves résonnent dans la salle de conférence, les questions fusent, entre Fayçal très attaché aux problèmes de sécurité du site et Margaux soucieuse de bien comprendre le fonctionnement de l’alternateur. Images et séquences vidéos à l’appui, on refait tout le circuit du courant électrique, depuis sa production à la centrale jusqu’à son arrivée dans nos maisons. Carole, complétée de temps en temps par Mme BEN M’BAREK, explique : « De l’air comprimé à haute pression est injecté dans la chambre de combustion et s’ajoute au gaz, le tout s’enflamme et la chaleur active la rotation de la turbine qui à son tour, entraîne l’alternateur qui peut atteindre 3000 tours par minute. Dans l’alternateur, l’interaction entre la partie mobile et la partie fixe, le rotor et le stator, produit de l’électricité à 25 000 volts que des transformateurs élèveront à 500 000 volts.  »

La deuxième partie de la visite est pratique. Casquettes munies de lunettes de protection bien vissées sur la tête, les élèves vont pénétrer par petits groupe dans l’antre du géant ; Alain à son tour fournira les explications. La machine est à l’arrêt, n’empêche, tout son fonctionnement est à nouveau ausculté, du compresseur à air aux réservoirs à gaz, en passant par le circuit de refroidissement et le traitement avant largage du gaz échappé. Fin de la visite, on remercie les hôtes pour « ce moment incroyable  » comme le décrit l’un des élèves. Le chemin de retour passe à nouveau par le bus et le tramway. La joie manifeste suscitée par la sortie n’empêche pas quelques mines renfrognées, il est passé 12h30, les élèves internes sont pressés de retrouver une place à la cantine scolaire…Mais l’enthousiasme reste de mise, à sa descente de bus Bachir exulte encore : « je suis content car là -bas, c’est tout ce que nous avons vu en classe  ». Voilà qui promet.

Cheffe projet : Mme Noellie BEN M’BAREK

Accompagnateurs : MM. Antoine BOCQUET, Frédéric GRADEL et Doucis AISSI

Texte : M. Doucis AISSI